Le runner des villes, ce héros

Actu Odyssea - Le Runner, ce heros - Harmonie Mutuelle - 01 - Feat

Prenez-en de la graine.

Votre terreur nocturne numéro 1 : la circulation

Scénario d’un cauchemar typique de runner des champs :

Des klaxons, des voitures, des scooters, des bus, des tramways, et même des trottinettes… Le décor est planté, l’horreur. Vous slalomez entre les piétons et vous y parvenez plutôt bien pour un novice. Vous vous dites que, même si vous n’échangeriez votre vie de runner des champs pour rien au monde, celle du runner des villes n’est franchement pas si compliquée, jusque-là. Il vous reste un dernier piéton, enfin une piétonne à doubler. Pour l’occasion, vous lui réservez votre spécialité : une petite accélération qui fait toujours son effet, et dont vous seul avez le secret. Soudain, sans crier gare, alors que vous alliez dépasser le dernier piéton sur votre chemin, vous voilà coupé dans votre élan. Bibou, son labrador, vient de vous couper la route. Vous freinez brutalement, les mains en l’air et la mine hagarde (une scène d’une photogénie sans nom).

Trop tard. Vous n’avez jamais été bon au passage de haie et la laisse de Bibou ne pardonne pas. Les quatre fers en l’air, vous tentez de vous relever sans y parvenir. Ne cherchez pas, c’est un cauchemar. Vous allez rester cloué au sol jusqu’à ce que l’alarme de votre réveil retentisse.

Les techniques de super-héros du runner des villes :

« La circulation pose le problème de la sécurité du coureur. Lorsqu’on court en ville, il vaut mieux éviter de porter des écouteurs. Il faut aussi apprendre à cohabiter sur la route, car tout le monde ne respecte pas la circulation : les feux, les stops, les passages piétons… Etc. Enfin, la meilleure chose à faire est de rester vigilant ».

Vous avez entendu les conseils du Docteur Boudjemaa ? On garde les yeux et les oreilles bien ouverts, et on anticipe.

Votre terreur nocturne numéro 2 : la pollution

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Scénario d’un cauchemar typique de runneur des champs :

Encore et toujours des voitures, à l’arrêt, moteur chauffant. Alors que vous entamez votre traversée en apnée sur un passage piéton, vous vous rendez compte qu’une interminable file de scooters roule sur la piste cyclable d’en-face, impossible pour vous de traverser. Au milieu de la chaussée, vous faites demi-tour, mais entre-temps, le passage devant vous permettre de rejoindre le trottoir est bloqué par un camion mal garé. Vous voilà prisonnier du trafic, pris au piège dans un nuage de pollution. C’en est trop pour vous. Vous vous réveillez en sursaut, trempé.

« Ouf, ce n’était qu’un cauchemar, je vis à la campagne, moi ».

Les techniques de super-héros du runner des villes :

« Étant donné qu’on ne connaît un indice de pollution qu’une fois le soir venu, il est trop tard, la sortie running est déjà faite. Mais à mon sens, de manière générale, les gens ne sont pas suffisamment informés sur la question. Par exemple, couplé à de l’humidité, il n’est pas du tout recommandé aux asthmatiques de sortir. Et de toute façon, en courant on hyperventile, alors lors d’un pic de pollution, mieux vaut aller courir en salle ». Et pour occuper le reste de votre temps, le Docteur Boudjemaa suggère quelques bonnes idées. « Chaque ville a son espace vert, il suffit de prendre le métro pour s’y rendre, d’effectuer quelques tours de parc, et de rentrer à la maison en métro ou en marchant. L’idéal est de courir le matin car, la nuit, il y a beaucoup moins de voitures, donc forcément moins de pollution ! ».

Vous jubilez à l’idée de vivre à la campagne, n’est-ce pas ? Attendez un peu.

« Même si l’air de la campagne est préférable, il n’est pas toujours garant de sécurité quand on sait que de nombreux pesticides y résident… ».

Vous connaissez désormais les grandes lignes du scénario de votre prochain cauchemar.

Votre terreur nocturne numéro 3 : l’asphalte

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Scénario d’un cauchemar typique de runner des champs :

Les Champs Élysées, majestueux, se dressent devant vous. Vous courez, heureux comme jamais, « c’est pas si mal la ville, en fait ! ». Mais après quelques minutes, vos rotules vous interpellent (oui, elles vous parlent, n’oubliez pas que vous dormez) « hey oh, doucement, on n’aime pas le goudron, nous ! « . Mince, c’est vrai que vous n’avez pas l’habitude du bitume. Vous souhaitez vous arrêter sur le bas-côté mais vos jambes continuent d’avancer, péniblement, très péniblement. Impossible pour vous d’aller autre part que tout droit. Et cet Arc de Triomphe alors, pourquoi est-il toujours aussi loin ? Vous faites du surplace sur le goudron, sans pouvoir vous arrêter. Et vous n’avez qu’une seule envie : vous réveiller.

Les techniques de super-héros du runner des villes :

« La nature du terrain joue indéniablement sur les blessures. Courir sur un sol plus abordable permet de bénéficier d’un meilleur retour articulaire. Comme pour éviter la pollution, il est préférable de rechercher une zone de verdure, quitte à effectuer dix tours de parc. Bien entendu, cela dépend de l’objectif préparé, tout est relatif. Le sportif qui veut courir un marathon ne va pas effectuer tous ses entraînements dans un petit parc « . Comme le runner des villes, préférez un parc aux grandes artères. Courir en ville, c’est d’ailleurs quelque chose que le Docteur Boudjemaa connaît bien. « 

J’ai toujours couru en ville, on me regardait avec des gros yeux interloqués dans les années 80  » (rires).

Pour récapituler « Si l’oxygène des arbres n’enlève pas toute la pollution, courir dans un espace vert est plus sécurisant, plus sain, et le terrain y est plus adapté ». Quant à courir en ville à l’occasion ? Peu importe, ce n’est pas le mal incarné. « C’est déjà bien mieux que de rester chez soi à ne rien faire ». Contre toute attente, il se pourrait bien que le runner des villes devienne votre héros, non ?

Article proposé part notre partenaire Harmonie Mutuelle.

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